Dans un contexte où l’autoconsommation devient un enjeu central de la transition énergétique, les systèmes d’optimisation solaire permettent de tirer pleinement parti de l’énergie photovoltaïque produite. Plutôt que de réinjecter l’excédent d’électricité dans le réseau, souvent à un tarif peu avantageux, il devient judicieux de consommer localement cette énergie au bon moment.

Pilotage des appareils énergivores

Grâce à des dispositifs intelligents, il est désormais possible de piloter des appareils énergivores – comme une pompe à chaleur (PAC), un chauffe-eau ou une borne de recharge – en fonction de la production solaire réelle ou prévue.

Le système huawei emma

Le Huawei EMMA est une solution native à l’écosystème photovoltaïque Huawei. Connecté à l’onduleur, il surveille en temps réel la production solaire, la consommation domestique, l’état des batteries et peut commander différents appareils.

Son objectif : maximiser l’autoconsommation en déclenchant automatiquement certains appareils lorsque la production excède la consommation. Par exemple, il peut démarrer une PAC à 10 h plutôt qu’à 17 h, lorsque le soleil est au zénith et que l’électricité produite est abondante. EMMA peut également gérer la charge d’un véhicule électrique, en adaptant la puissance en temps réel selon la production disponible.

L’intégration est particulièrement fluide si l’ensemble du système est Huawei (onduleur, batterie, chargeur VE). L’interface, bien que technique, permet un contrôle précis et une automatisation efficace de la smarthome solaire.

Le système solar manager

Solar Manager est une solution indépendante, d’origine suisse, compatible avec de nombreux onduleurs et ouverte à l’intégration d’un grand nombre d’appareils. L’accent est mis sur la flexibilité et la personnalisation.

À travers une interface conviviale, l’utilisateur peut configurer des scénarios intelligents : démarrage du boiler lorsque la production dépasse 2 kW pendant plus de 10 minutes, charge de la voiture uniquement avec le surplus solaire, ou encore activation d’appareils en cascade selon des priorités définies.

Comparatif rapide

Critère Huawei EMMA Solar Manager
Écosystème Intégration native avec matériel Huawei (onduleur, batterie, chargeur VE) Solution indépendante, compatible multi-marques
Objectif principal Maximiser l’autoconsommation par déclenchement automatique Maximiser l’autoconsommation par scénarios flexibles
Pilotage en temps réel Production, consommation, batteries, charges VE Production, consommation, priorisation d’appareils
Scénarios Déclenchements selon surplus (ex. PAC à 10 h) Seuils (ex. >2 kW pendant 10 min), cascade de priorités
Interface Technique, contrôle précis Conviviale, haut niveau de personnalisation

Conclusion

Les systèmes d’optimisation solaire comme Huawei EMMA et Solar Manager permettent de maximiser l’autoconsommation en orchestrant intelligemment les flux d’énergie. Ils assurent un pilotage en temps réel de charges spécifiques en fonction de la production photovoltaïque disponible, des prévisions météo et des priorités définies par l’utilisateur.

Le 18 mai 2025, les Genevois ont largement approuvé, à près de 84 %, le contre-projet à l’initiative IN 191 « Dynamisons la production d’énergies renouvelables ». Ce résultat confirme une volonté claire : engager la transition énergétique de manière réaliste, respectueuse du patrimoine et adaptée aux spécificités locales.

Pourquoi un contre-projet plutôt qu’une initiative

Contrairement à l’IN 191, jugée trop rigide et généralisante, le contre-projet mise sur la qualité plutôt que la quantité. Il s’inscrit dans les objectifs du Plan directeur de l’énergie 2030, en garantissant un meilleur retour sur investissement pour les propriétaires.

À qui s’adresse la nouvelle loi

Le texte cible prioritairement les bâtiments neufs, rénovés ou fortement consommateurs d’électricité (plus de 200 MWh/an). Il encourage une évaluation globale du potentiel solaire (photovoltaïque et thermique), en tenant compte des besoins en électricité et en eau chaude.

Procédures et autorisations

  • Procédure simplifiée : aucune autorisation de construire n’est requise pour les installations respectant les normes fédérales (art. 18a LAT), sauf pour les bâtiments protégés ou lorsque les coûts sont répercutés sur les loyers.
  • Cas avec subventions publiques : si le projet est subventionné, les locataires ne sont pas impactés financièrement et la procédure peut être allégée (art. 1, al. 4 à 7, nouvelle teneur).
  • Cas sans subvention : le propriétaire doit déposer une demande complète et justifier la répercussion des coûts sur les loyers (proportionnalité de l’investissement, bénéfices attendus).
  • Bâtiments classés / zones sensibles : autorisation requise (art. 18a, al. 3 LAT ; art. 32b OAT) avec évaluation au cas par cas fondée sur une pesée des intérêts publics.
  • Dossier type : plans, photographies, photomontages et fiches techniques des panneaux envisagés. Délais de traitement variables selon la complexité.

Zones patrimoniales et simple annonce

Des procédures simplifiées, notamment par simple annonce, s’appliquent dans certaines zones patrimoniales (villages protégés, rives du lac), représentant une part importante du territoire (environ 40 000 habitants).

Potentiel et objectifs solaires à Genève

  • Potentiel photovoltaïque : 2 000 MWc (dont 300 MWc sur toitures ou façades protégées).
  • Installé à ce jour : 120 MWc.
  • Objectif 2030 : 350 MWc installés, soit ~100 GWh/an de production.
  • Cinq leviers : valoriser à égalité solaire thermique et photovoltaïque ; cibler les bâtiments les plus adaptés ; prioriser les toitures ; simplifier les procédures ; renforcer les soutiens financiers.

Mesures de soutien financier

  • Tarif de rachat attractif.
  • Subventions pour l’installation et le raccordement.
  • Prêts ou cautionnements pour les propriétaires à l’accès au crédit limité (art. 20, al. 1 et 2).
  • Depuis le 1er juin 2024 : aides au solaire thermique doublées.

Prise en charge des raccordements par les sig

Grâce au projet de loi PL13397, les Services industriels de Genève (SIG) prennent désormais en charge les frais de raccordement au-delà des limites de propriété privée (art. 14B, al. 2), améliorant la rentabilité des installations en zone agricole ou périphérique.

En synthèse

Avec ce contre-projet, Genève choisit une transition énergétique ambitieuse, structurée et inclusive, combinant respect du patrimoine, efficacité économique et objectifs climatiques. Ce cadre équilibré fournit des outils concrets pour atteindre 350 MWc de solaire installés d’ici 2030.

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